Syndrome de l’intestin irritable : que faire ?

Le syndrome de l’intestin irritable se traduit par des maux de ventre, de la constipation et de la diarrhée. On vous en dit plus sur ce trouble digestif chronique.

Le syndrome de l’intestin irritable (SII), également appelé “côlon irritable” ou “colopathie fonctionnelle" est une maladie chronique bénigne. Elle s’accompagne de douleurs abdominales et de troubles du transit récurrents. Au quotidien, les symptômes du côlon irritable peuvent vite devenir handicapants. Il existe plusieurs moyens de mieux vivre avec le SII : alimentation, probiotiques, équilibre du microbiote intestinal, traitement… Focus sur cette maladie intestinale.

Le syndrome de l’intestin irritable, qu’est-ce que c’est ?

Définition

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) ou colopathie fonctionnelle est un trouble du fonctionnement de l’intestin. Il se caractérise par une gêne digestive importante qui associe des douleurs abdominales à des épisodes de diarrhée et de constipation réguliers. Ce syndrome est bien plus répandu qu’on ne le pense. Il touche 3 fois plus les femmes que les hommes et concerne environ 5 % à 10 % de la population française. C’est une pathologie qui apparaît souvent entre 30 et 40 ans, mais qui peut aussi toucher les enfants et les adolescents. Le problème, c’est qu’elle passe souvent inaperçue aux yeux des médecins… Pourtant, de plus en plus d’études scientifiques prouvent qu’un microbiote intestinal déséquilibré est souvent à l’origine de troubles intestinaux tels que le SIBO ou la maladie de Crohn.

Les causes du côlon irritable

Les causes du SII sont nombreuses et encore mal comprises. Ce syndrome peut être dû à plusieurs choses :

  • Grande sensibilité intestinale : les personnes souffrant de SII ressentent plus péniblement les ballonnements et douleurs abdominales.
  • Troubles de la motricité des intestins : l’intestin se contracte trop fort ou trop lentement. Cette irrégularité cause un ralentissement ou une accélération du transit qui s’accompagne de constipation, de diarrhée et de douleurs abdominales.
  • Inflammation intestinale : souvent liée à un changement de flore intestinale ou une porosité intestinale majorée.
  • Déséquilibre du microbiote intestinal : lorsque les bonnes bactéries de l’intestin sont présentes en trop faible quantité, l’étanchéité de la paroi intestinale diminue et les bactéries pathogènes se développent plus facilement. Cette hyperméabilité participe à la réaction inflammatoire et à la sensibilité intestinale.
  • Association avec d’autres maladies : le SII peut aussi s’associer à de la fibromyalgie, au syndrome de la vessie douloureuse, au reflux gastro-œsophagien (RGO) ou à certaines gastro-entérites aiguës.
    La colopathie fonctionnelle peut aussi être favorisée par des facteurs psychologiques tels que l’anxiété, le stress, la dépression ou la fatigue.

    Les symptômes du syndrome de l’intestin irritable

    Crampes, ballonnements, diarrhée, ventre gonflé… Les symptômes du SII sont regroupés selon 3 catégories :

  • Les douleurs abdominales : ces maux de ventre se caractérisent par des spasmes ou des crampes situées partout dans l’abdomen et autour du nombril. Ils surviennent souvent quelques heures après un repas et disparaissent la nuit. C’est le symptôme le plus fréquent du côlon irritable.
  • Les ballonnements : ils s’accompagnent généralement de bruits intestinaux liés aux déplacements des gaz et liquides. Cette gêne peut vite devenir insupportable et rendre impossible le port de vêtements serrés. Les ballonnements sont soulagés par l’émission de gaz ou de selles.
  • Les troubles du transit : une alternance diarrhée/constipation est souvent remarquée chez les personnes touchées par le SII.
    Quelques symptômes extra-digestifs peuvent également apparaître : grande fatigue, maux de tête, bouffées de chaleur et douleurs musculaires.

    Comment savoir si l’on souffre du syndrome de l’intestin irritable ?

    Pour poser le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable, il faut répondre aux “critères de Rome” à savoir :

  • Présence de douleurs abdominales plus de 3 jours par mois au cours des 3 derniers mois
  • Ces douleurs doivent être associées à au moins 2 éléments suivants : soulagement de la douleur avec défécation, changement de fréquence des selles, changement de la consistance des selles.
  • Lorsqu’une personne décrit ces troubles, un médecin procède ensuite à un examen clinique afin d’exclure une autre maladie de l’intestin. Il est possible de faire une prise de sang pour rechercher d’autres signes d’inflammations ou de maladie cœliaque (intolérance au gluten).

    Comment soulager le syndrome du côlon irritable ?

    Quel traitement pour l’intestin irritable ?

    Il n'existe aucun traitement pour guérir d’une crise du côlon irritable. Pour le moment, la prise en charge du SII repose uniquement sur des médicaments antispasmodiques qui visent à soulager la douleur et l’inconfort. Des régulateurs de transit (laxatifs ou anti-diarrhéiques) peuvent aussi être prescrits en fonction des symptômes. Ces traitements consistent simplement à minimiser l’impact des symptômes désagréables, à prévenir leur développement et à empêcher l’apparition d’autres symptômes.

    Soulager les douleurs de l’intestin naturellement

    Mais alors que faire contre l’intestin irritable ? Est-ce que le meilleur probiotique pour syndrome de l’intestin irritable existe ? Voici toutes les solutions naturelles qui permettent de remplacer ou de compléter certains médicaments :

  • Rééquilibrer sa flore intestinale : les probiotiques sont un excellent traitement de fond en cas de côlon irritable. Ils renforcent le microbiote intestinal, améliorent le confort digestif et protègent la barrière intestinale. Le complément Microbiote & Nombril est composé de 4 souches de probiotiques sélectionnés pour leur efficacité sur le transit, il améliore l’équilibre et la santé de la muqueuse intestinale.
  • Pratiquer un automassage du ventre : permet de relancer la motricité du côlon et de provoquer l’évacuation des gaz douloureux et des selles. Très efficace pour soulager les ballonnements !
  • Utiliser l’huile essentielle de menthe poivrée : naturellement antispasmodique, elle facilite la digestion, soulage les crampes, les ballonnements et détend les muscles de l’intestin.
    De plus, ne négligez pas les bienfaits de l’activité sportive ! Une activité régulière permet d’activer le transit intestinal et de réduire le stress.

    Syndrome de l’intestin irritable : que manger ?

    Un régime alimentaire spécifique

    En cas de colopathie fonctionnelle, il est important d’adopter un régime alimentaire équilibré qui n’accentue pas les ballonnements, douleurs et flatulences. Si vous souffrez d’un SII, vous avez peut-être déjà remarqué un lien entre votre alimentation et votre inconfort digestif. Voici quelques recommandations en cas de colopathie fonctionnelle :

  • Manger des fibres solubles en quantité normale (avoine, orge, seigle)
  • Manger à des heures régulières
  • Prendre le temps de bien mâcher
  • Boire environ 1,5 litre d’eau par jour de manière fractionnée
  • Ne pas manger en trop grande quantité pour éviter la sensation de trop-plein à la fin des repas

Quels sont les aliments à éviter en cas de syndrome de l’intestin irritable ?

Pour ne pas aggraver l’inconfort digestif, il est déconseillé de consommer des aliments fermentescibles qui augmentent la production de gaz et rendent la digestion encore plus difficile. On évite :

  • Les brocolis, choux
  • Les haricots secs et pois chiches
  • Les oignons
  • Le son de blé
    Il est également conseillé d’éviter les crudités qui sont très irritantes pour l’intestin et de favoriser au contraire les légumes cuits.

    Fodmap et côlon irritable

    Plus généralement, une alimentation pauvre en FODMAPs (Fermentable Oligosaccharides Disaccharides Monosaccharides and Polyols) est à privilégier en cas de syndrome de l’intestin irritable. Les FODMAPs sont des sucres fermentescibles difficilement absorbés par l’intestin. Ils vont donc fermenter et entraîner des troubles digestifs. On retrouve ces sucres fermentescibles dans :

  • le lactose (lait, yaourt)
  • le fructose (miel, blé, orge, pomme, poire)
  • le sorbitol (plats industriels, chewing-gum)

Attention à ne pas cumuler plusieurs régimes trop restrictifs. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un.e diététicienne/nutritionniste et à demander l’avis de votre médecin.

Pour aller plus loin :
- Prendre soin de son microbiote intestinal
- Le sucre, gourmandise ou addiction ?